Leur poumon est faiblement développé comparativement à d’autres espèces : leur volume est d’un peu plus de 12 litres à 490 kg de poids vif, lorsqu’il atteint les 42 litres pour un cheval de 390 kg.
Leur cage thoracique est plutôt rigide. L’aspiration de l’air est principalement le fruit de l’activité du diaphragme. Les réserves ventilatoires sont faibles : les bovins doivent plus ventiler que les autres espèces. Cette particularité fonctionnelle est particulièrement gourmande en énergie et contrainte par la masse abdominale (rumen…).
Faible volume, rigidité de la cage thoracique. Les muscles abdominaux sont mis à contribution, notamment lors de difficultés respiratoires. Ce phénomène expose la vache à l’inhalation de particules et d’agents indésirables.
De plus, le passage de l’air n’est pas facilité par le diamètre des voies respiratoires supérieures, trachée et bronches, dont le diamètre est égal aux 2/3 de celui des mêmes voies chez le cheval. La vitesse de l’air est triplée : les risques de lésions sont plus élevés pour le tissu pulmonaire.
Pour ne rien arranger, les poumons des bovins sont relativement moins bien vascularisés. Issues de la circulation sanguine, les défenses immunitaires sont plus difficiles à mobiliser de manière satisfaisante.
D’après la thèse de Clémence Norguet - ENVL 2015. « Création d’un outilpédagogique permettant l’apprentissage des démarches diagnostiques et thérapeutiques des pathologies respiratoires bovines ».