On peut ajouter par exemple de l'oxyde de magnésium, du bicarbonate de sodium ou du bicarbonate de calcium pour viser une Baca entre 300 et 350 mEq/kg MS. Mais en réalité, bien souvent dès 22°C, les vaches souffrent de stress thermique. Elles mettent alors en place un mécanisme qui a pour conséquence physiologique directe de monter la température corporelle (> 38.5°C), la fréquence respiratoire (> 60 battements/minutes), le besoin en eau, et de baisser l’activité et l’ingestion. Le bien-être, la santé et la production du troupeau s’en trouvent compromis.
Quelques conseils de Marie-Laure Ocaňa de Phibro Animal Health Corporation.
Plus globalement, afin de limiter les effets négatifs du stress thermique, plusieurs stratégies peuvent être travaillées :
- modifier le management de la ration : augmenter la fréquence des repas, nourrir pendant les périodes plus fraîches de la journée, enlever les refus plus fréquemment, utiliser les fourrages les plus appétants et très digestibles, ajouter de l'eau si la ration sèche trop vite (1 à 2 litres par vache par jour).
- adapter la ration : augmenter la densité énergétique sans déconcentrer la ration en fibres, augmenter l'apport en minéral, vitamines et sel pour compenser la baisse d'ingestion nette et les pertes en Na et K. Limiter l'apport énergétique sous forme d'amidon rapide, privilégier l'amidon lent.
- vérifier les points d'eau (nombre, accès, taille des points d'eau et débit, qualité de l'eau, et nettoyage des abreuvoirs fréquent)
- optimiser la ventilation passive au niveau du bâtiment. Se posent ensuite les questions du rafraîchissement (ventilateur, brumisateur, etc…).
- supplémenter la ration avec des additifs ayant une action ruminale (substances tampons, levures …).