Efficacité du capital, de la repro, de la ration, de la MO… Dans le prochain PLM, on en parle. En l’occurrence, l’efficacité du rumen est un sacré levier. En effet, le lait, mais aussi la santé, l’efficacité alimentaire et la marge sur coût alimentaire dépendent de l’efficacité du rumen.
Si l’on passe d’1,45 kg de lait par kilogramme de matière sèche (MS) à 1,6 - 1,8, le nombre d’hectares de surface fourragère change totalement. « En routine, et avant tout projet, à l’exemple d’un agrandissement de troupeau, une réflexion sur l’efficacité alimentaire est indispensable », insiste Franck Gaudin. On en revient à l’efficacité du capital, en l’occurrence le capital « terres ».
Non seulement, l’efficacité alimentaire libère des hectares, mais elle permet d’aller plus haut en production, sans être limité par l’ingéré :
- à 1,8, il faut 22,25 kg de matière sèche, pour produire 40 kg de lait corrigé.
- à 1,6, on passe à 25 kg de MS, pour un même volume de lait.
- à 1,45, la vache devrait ingérer plus de 27,5 kg de MS, pour produire 40 kg de lait, autrement dit mission impossible.
Cela passe par la qualité des fourrages, le management de la ration et de l’auge et la santé ruminale avant tout. Pour être efficace, un rumen doit être le minimum d’heures possible en dessous de 5,8 de pH, l’assurance d’une meilleure dégradation des fibres.
Comme Franck Gaudin le dit souvent : « la matière grasse du lait est un bon thermomètre. Un TB autour de 44-45 traduit généralement un fonctionnement ruminal exceptionnel. »