Ainsi, à l’Inra, une équipe de chercheurs caractérise depuis plusieurs années le microbiote du trayon de vaches laitières. Avec plusieurs questions en tête :
- la composition du microbiote joue-t-elle un rôle dans le déclenchement de l’infection ?
- les vaches peu sujettes aux mammites hébergent-elles des bactéries protectrices, et si oui, lesquelles ?
- Et peut-on agir sur le microbiote pour réduire les risques infectieux ?
In vitro, certaines de ces interrogations trouvent une réponse positive. La piste d’une bactérie : Lactobacillus casei, semble prometteuse. En effet, in vitro, cette bactérie « entrave l’action pathogène du staphylocoque doré, l’un des principaux responsables des mammites ».
Le mécanisme doit être confirmé in vivo. Si les tests s’avèrent concluants, ils pourraient alors donner lieu au développement d’un probiotique destiné à renforcer le microbiote de l’animal.
« Parallèlement, un outil de diagnostic pourrait permettre à l’éleveur d’identifier rapidement un animal dont le microbiote est favorable au développement de mammites », précisent les chercheurs de l’Inra. Cette gestion très fine de la santé du troupeau, permettrait d’intervenir dès les signes avant-coureurs de la maladie.
Les chercheurs envisagent même « la possibilité d’administrer un cocktail de bactéries bénéfiques, afin de moduler l’ensemble du microbiote du jeune bovin, et le rendre plus résistant aux pathogènes ».
Et pourquoi pas, dans les cas extrêmes, réaliser une transplantation du microbiote du trayon, comme on le fait chez l’homme, au niveau intestinal ?
Les pistes sont ouvertes. A suivre.