Mammites. Classes virtuelles et suivi en élevages font reculer les antibiotiques
Réduction de l’utilisation des antibiotiques. Satisfaction vis-à-vis d’une formation sur internet. Nécessité d’un accompagnement par un conseiller en élevage. Telles sont les conclusions d’une étude réalisée dans le cadre du projet RedAb chez une vingtaine d’élevages des Côtes d’Armor et de Seine-Maritime, confrontés aux mammites.
Ce projet de recherche et développement vise à réduire le recours aux antibiotiques dans les élevages laitiers. Il implique l’Inra, Idèle, l’école vétérinaire Oniris, le GDS Bretagne, Littoral Normand, la Sngtv, les GDS…
L’étude présentée avait pour objectif d’évaluer un accompagnement et une formation portant sur la maîtrise des mammites. Pratiques de traite, d’hygiène et de traitement faisaient l’objet de cette formation, comme les situations sanitaires et la consommation d’antibiotiques.
Moins d’antibiotiques
L’évolution des connaissances et pratiques des éleveurs a été évaluée par deux enquêtes à un peu plus d’une année d’écart. Les données ont été comparées à une vingtaine d’éleveurs qui adhéraient à un service classique, une seule visite de diagnostic et des visites ponctuelles de conseil. Malheureusement, l’étude n’apporte pas de réponse claire
En revanche, elle montre une réduction de l’utilisation des antibiotiques pour traiter les mammites cliniques. La moyenne par élevage était passée de 3,1 jours par an par vache à 2,6 jours après la formation. Les éleveurs témoins sont restés stables sur la même période, à 3,6 jours d’antibiotiques.
Classes virtuelles sur internet
L’objectif était aussi de recueillir l’avis des éleveurs sur les outils de formation. En particulier sur les classes virtuelles organisées après une première journée classique de formation en salle. Ils ont apprécié la flexibilité qu’apporte ces cours en ligne et qui leur permet de les suivre en fonction de leur emploi du temps. Au programme : origine des mammites, antibiorésistance, évaluation de l’efficacité des traitements… Seul bémol : le manque d’échanges avec les intervenants et les autres éleveurs. Et quelques soucis de connexion internet.
En parallèle, des conseillers du GDS ou de l’organisme de conseil du département assuraient des visites de diagnostic et de suivi chez chacun des éleveurs. Celles-ci sont aussi appréciées des éleveurs, car elles concernent leur propre élevage.