La pulvérisation au robot remplace-t’elle le pédiluve ?

« C’est une option intéressante, pour travailler en routine ». Mais, la pulvérisation automatique dans la stalle du robot de traite n’est pas toujours suffisante.

L’avis de Marion Fourmont, consultante au sein du cabinet conseils Farm Dairy Services (FDS) spécialisé dans les audits et accompagnements robots de traite et robots d’alimentation.

Marion Fourmont, consultante FDS, l’explique bien :
- d’une part la pulvérisation est dirigée vers l’arrière des onglons, pas vers l’avant ;
- ensuite, une vache qui a mal aux pattes a tendance à danser et passer parfois à côté des jets ;
- enfin, une vache qui boite limite sa fréquentation.

« Pour un traitement renforcé, le pédiluve est donc nécessaire ». On est certain que la vache mettra les pattes dans la solution.
Il vaut mieux prévenir que guérir. En robot de traite, c’est encore plus vrai : « Avant même qu’on ne la voit, la vache qui boite a déjà baissé en fréquence et production ».

Voilà pourquoi, dans un projet robot, il est utile de prévoir à l’avance l’emplacement du pédiluve, à la fois pour des raisons d’efficacité, des raisons pratiques et pour ne pas casser la dynamique du troupeau. Marion Fourmont liste les différentes options possibles :

- Le pédiluve, à la sortie du robot ou de deux robots en tête à tête. Oui, mais à condition de ne pas ralentir à la fois la vache et la fréquentation... « Quand la stalle tourne à plein régime, il vaut mieux éviter cet emplacement ».
L’autre difficulté est de maintenir le pédiluve propre. Quand on sait que chaque vache y passera deux ou trois fois dans la journée.
Le pédiluve-mousse est une alternative, « moins gênant peut-être, à cet endroit, qu’un pédiluve classique ».

- Au niveau d’une séparation, au moment d’isoler les plus atteintes.

- Dans le couloir transverse, au fond du bâtiment, autrement dit en dehors du circuit habituel. C’est l’emplacement le plus souvent conseillé par le cabinet FDS spécialisé dans l’audit et la conduite avec robots de traite.
« Deux jours de suite », l’éleveur y fait passer tout le troupeau à la queue leu-leu, « une fois dans un sens, une fois dans l’autre ». Sur les deux jours, les pieds sont passés quatre fois dans la solution.

Prévoir un couloir transversal assez large et des réservations pour les barrières, l’arrivée d’eau et l’évacuation... « On peut conseiller deux bacs bétonnés, à la suite ». Cela se raisonne au moment des plans. « Il est préférable que la vache enjambe la marche et que le niveau de l’eau soit au niveau du sol. Elles ne doivent pas descendre dans le pédiluve ».

A l’usage, « attention aux reflets ». C’est parfois ce qui gêne et freine.
Gare au bouillon de culture. Ne jamais conserver l’eau et/ou la solution d’un bac plusieurs jours. « En robot, l’hygiène doit être renforcée ». Une vache qui boite n’est pas permise.

 

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