Le lendemain d’une opération de caillette, le Dr Eric Cesbron repasse ausculter l’animal. « Je préfère m’assurer que tout est rentré dans l’ordre ». Les contrôles classiques sont réalisés : état général, prise de température, écoute du rumen au stéthoscope, examen des bouses… La vache a un bon oeil. « Elle n’est plus déshydratée ». Mais, comme c’est souvent le cas lors des déplacements de caillette, elle présente une importante métrite avec des écoulements purulents. «Une administration de prostaglandine l’aidera à se purger ». C’est l’occasion aussi de la « drencher ».
Deux seaux de solution d’électrolytes (du potassium en particulier) et du mono-propylène glycol sont alors administrés par le vétérinaire.
Le Dr Cesbron explique que « les caillettes entraînent une baisse de la kaliémie », autrement dit une baisse du taux de potassium sanguin. Or, le potassium est vital pour l’activité musculaire, notamment pour le fonctionnement du coeur. « L’apport de potassium est indispensable, si l’on ne veut pas risquer des troubles cardiaques ».
Avec le mono-propylène glycol quant à lui, la vache reçoit de l’énergie rapidement disponible, « pour relancer la mécanique ». L’objectif est aussi de prévenir l’aggravation de problèmes métaboliques. «Une vache qui fait un retournement de caillette est pratiquement toujours en acétonémie. Celle-ci entraîne une baisse d’appétit qui empêche la vache de bien redémarrer ».