Grimault peut produire 50 t. de farine de paille par jour, en big-bags d’une tonne. Devant le bureau, on voit la presse. En haut, le refroidisseur. Au premier plan, l’ensacheuse.

Grimault investit dans la farine de paille

On parle de farine de paille. Mais, ce n’est pas de la simple farine : « Nous faisons une petite miette. C’est cet aspect qui limite la poussière et donne de l’absorbance. La miette gonfle rapidement sur le tapis... ». Au fil des ans, l’entreprise Grimault, basée à Craon (Vienne), dirigée par Thierry Grimault et Cécile, son épouse, est devenue spécialiste en la matière.

Son actualité est l’investissement dans une usine entièrement dédiée, 1,5 million d’euros, d’une capacité de 50 tonnes par jour. Le coeur du dispositif est une presse-granuleuse (200 kW - 3 tonnes/heure).

Il en ressort de la farine de paille, en petites miettes, pour les logettes. Et, de la paille en granulés, pour la litière des poulaillers. L’usine est même certifiée GMP+, ce qui lui permet, tout autant, de presser des granulés de luzerne.

Pour Thierry Grimault, l’aventure commence en 2015, quand un éleveur l’interroge pour trouver une alternative à la sciure. L’entrepreneur est négociant en paille et fourrages. Il fait un essai en étable. « Concluant ». Il se lance, porté par la demande, à raison de 300 g par logette sur tapis ou matelas, soit 1 tonne de farine de paille pour dix vaches par an.
Aujourd’hui, l’entreprise livre de la litière pour vaches laitières, partout en France et vers les pays frontaliers.

« C’est de la paille récoltée principalement dans le nord de la Vienne. Sur des sols de groie qui portent bien ». De la belle paille. « On travaille avec des gens qui ont l’habitude d’en vendre ».
La SAS Grimault Paille et Fourrage l’achète, la conditionne, la stocke, la transforme dans sa nouvelle usine et la livre. Elle emploie 20 personnes, avec une flotte de dix camions.
Elle vend en direct ou à des coopératives et négociants qui redistribuent.

En direct, il faut pouvoir en commander six big-bags d’une tonne chacun, à la fois. « Mais, nous en livrons deux, à tout éleveur qui veut essayer ».
Il n’est pas rare que des clients se groupent pour en commander plus, jusqu’à un camion complet de 26 big-bags.
Question trésorerie : « Les commandes sont souvent passées deux fois par an ».
Question prix : « Nous même, nous achetons en direct et nous lissons au maximum, pour garantir un prix le plus stable possible » assure Thierry Grimault. 2022, ça se complique : « On va prendre 5 euros la tonne ».

Une fois livrée, posée sur palettes et à l’abri, la farine de paille se conserve longtemps. « Dans son big-bag, on peut la garder deux ans ».

Les bottes arrivent dans le broyeur. Le plus souvent de la paille. Ici, de la luzerne.

 

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