Les génisses ont quitté leur niche individuelle. Mélanie Bodin les passe en case collective, par petits lot de cinq à sept maxi. Le matin, elles gardent un repas de lait (2 litres, chacune). Au Gaec Dynamilk, Pas-de-Calais, ce sevrage très progressif est en place depuis deux ans. Objectif : éviter le cumul de stress. Et, le résultat est intéressant : « Nous voyons moins de diarrhées et elles mangent mieux leur aliment » témoigne l’éleveuse qui travaille avec un mélange de lait et de poudre. Le sevrage se déroule en trois étapes :
1. Mélanie passe de deux à un repas de lait. Les génisses sont toujours en niche individuelle. « J’attends d’en avoir cinq ou six, pour les amener en case collective en même temps ». Voilà le petit lot constitué et il ne changera pas.
2. En case collective, l’éleveuse continue de leur donner un repas de lait, versé dans une augette (en photo). Les génisses savent bien ce que c’est. Elles n’hésitent pas à passer la tête, au travers du panneau en S nouveau pour elles. Et, comme elles sont moins craintives, elles mangent plus facilement de l’aliment sec. « Bientôt, j’ajoute une ou deux poignées de la ration des vaches ».
3. Après deux à trois semaines, les génisses ont pris goût aux fourrages et concentrés ; plus besoin du repas de lait. La transition en douceur est terminée.