Pour les veaux, la paille est broyée au pick-up, au champ. « L’ensemble est incorporé à la mélangeuse et je laisse mélanger avec les contres couteaux pendant 25-30 minutes. Pour le mash des taries, je laisse mélanger environ 5 minutes avec l’eau ». Car la paille pour les taries et les génisses est broyée à 3 cm avec une Teagle de l’ETA. « Par contre, cette coupe ne convient pas aux veaux, car la paille est trop défibrée », précise Lorry. Le coût est de 300 €/h, soit environ 30 €/t. « Pour l’eau, j’ai mis une cuve de 1 000 litres sur des palettes en hauteur pour vidanger l’eau rapidement dans la mélangeuse. C’est efficace et économique ».
A partir du 6e mois, les génisses reçoivent la moitié du mash 0-7 mois et la moitié du mash 7-22 mois, afin d’avoir une transition progressive. A partir du 13e mois, le mash 7-13 mois est déconcentré avec 1,5 kg de foin.
13,5 kg MS ingérés en prépa-vêlage
La ration a été revue pour augmenter l’ingestion. La paille avec une coupe très courte et l’ajout d’eau dans la mélangeuse ont aidé. Suite à la mise en place en 2020 de cette nouvelle ration prépa-vêlage, une étude a été réalisée, par un étudiant Ingénieur de Vitalac, sur la calcémie. Pendant six mois, une prise de sang a été faite après le vêlage pour mesurer la calcémie.
La valeur brix du colostrum a été également mesurée. Les résultats ont montré que 52 % du colostrum de l’élevage affichaient plus de 24 brix ; 31 % de 22 à 24 brix et 17 % de 17 à 22 brix. « Ce sont de très bons résultats en sachant que la moyenne des autres élevages se situe plutôt à 35 % des colostrums au-dessus de 24 brix. Cela s’explique par la ration et les bonnes pratiques autour du vêlage », commente Philippe Arzul, vétérinaire Vitalac.
Concernant la calcémie, la moyenne des primipares était de 2,43 mmol/l de calcium dans le sang et de 2,47 mmol/l pour les multipares. Seulement deux vaches, soit 6 % de l’échantillon, avaient une calcémie inférieure au seuil d’hypocalcémie chronique de 2,20 mmol/l pour les multipares. « Depuis cette étude, je ne mesure plus le colostrum, j’estime qu’ils sont suffisamment bons. Si jamais, il m’en manque lors d’un vêlage, j’en ai toujours au congélateur », conclut Lorry.