Des lipides laitiers pour diminuer le risque cardiovasculaire chez des populations à risque
Un consortium français* piloté par l’Inra, vient de montrer que la consommation de certains lipides présents naturellement dans les produits laitiers, les « lipides polaires », pourrait réduire le risque cardiovasculaire chez les femmes ménopausées et en surpoids, en réduisant leur taux sanguin de cholestérol LDL (dit « mauvais cholestérol ») et de triglycérides.
Les produits laitiers sont riches en une variété de lipides : les triglycérides mais également les lipides polaires, des lipides particuliers qui stabilisent naturellement les gouttelettes de matière grasse et que l’on retrouve en particulier dans la crème et dans le babeurre. Les lipides polaires ont un rôle physiologique crucial car ils sont des constituants essentiels des membranes cellulaires. Des expériences préalables menées sur des animaux avaient montré les effets bénéfiques des lipides polaires laitiers sur le métabolisme du foie et la régulation du taux de cholestérol sanguin. Néanmoins, jusqu’à présent, de tels effets n’avaient encore jamais été démontrés chez des volontaires humains à risque cardiovasculaire.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont intégré pendant un mois un produit fromager enrichi en lipides polaires laitiers dans l’alimentation habituelle des volontaires. Les scientifiques ont montré certains mécanismes dans l’intestin pouvant expliquer les effets observés. Ces composés naturels pourraient ainsi être à l’origine d’une nouvelle stratégie nutritionnelle visant à réduire le risque cardiovasculaire parmi les populations à risque.