La parasitose n’est pas rare d’après le vétérinaire. Il suffit de poser un doigt à la base de la queue et tout de suite la vache se laisse gratter avec entrain. «On dit que l’affection est prurigineuse, c’est-à-dire qu’elle provoque des démangeaisons ».
Le parasite à l’origine de l’affection cutanée est un arthropode à huit pattes. Cet acarien vit à la surface de la peau et se transmet entre congénères. Il survit bien dans l’environnement (sols, etc.), jusqu’à huit à dix semaines, ce qui peut conduire à des ré-infestations ultérieures. Localisé à la base de la queue, il colonise rapidement l’arrière-train de l’animal. Il provoque une alopécie, c’est-à-dire la chute des poils, ainsi que l’apparition de croûtes. Cette parasitose externe est courante en hiver. Elle ne doit pas être confondue avec de la teigne ou d’autres affections cutanées. Un raclage des lésions permet d’observer le parasite. Les facteurs favorisants sont bien connus: humidité, confinement, luminosité insuffisante. Les étables entravées y sont propices.
L’éprinomectine donne de bons résultats
Le traitement en lactation est possible « L’éprinomectine donne de bons résultats », seule, appliquée en pour-on sur les vaches en lactation. Elle n’a en effet pas de délai d’attente pour le lait. « Elle a l’avantage de traiter par la même occasion les strongles et les autres parasites externes comme les poux. En revanche, elle est inefficace sur la teigne ». Le vétérinaire vous aidera à déterminer, s’il faut traiter tout le troupeau ou non, selon le degré d’infestation.
Lors d’infestation importante, « un deuxième traitement quinze jours à trois semaines après peut être indiqué ». L’état général de l’animal n’est pas affecté par la gale chorioptique, tant qu’elle ne s’est pas trop répandue et qu’elle n’est pas compliquée par des surinfections bactériennes. Une moindre production laitière, jusqu’à 1 à 2 litres perdus par vache, peut être observée.