Des idées pour optimiser l’utilisation de vos podomètres

Pour les colliers détecteurs de chaleur, ça marche aussi. Car les chaleurs sont détectées et, chose importante aussi, elles sont mémorisées : impossible de confondre entre une « première » et une « deuxième » chaleur.

J’utilise les podomètres pour le suivi de la reproduction. Le podomètre n’oublie pas de noter! Il ne s’emmêle pas les pinceaux. Et, pour détecter les retours, il est toujours opérationnel.

 

"Dès l’âge d’un an, je conseille d’utiliser le podomètre" explique Yossi Brami, consultant en Israël. C’est le moyen de savoir quand la génisse exprime ses premières chaleurs. Objectif: inséminer dès 14 mois. L’avez-vous remarqué? Il arrive que des génisses se synchronisent. Elles sont en chaleur en même temps, sans traitements particuliers, tout simplement parce qu’elles sont dans le même lot. Il y a un effet d’entraînement. Des suivis au podomètre le confirment: « les chaleurs sont amplifiées » quand vous regroupez des génisses non gestantes. Avec les vaches c’est vrai aussi, mais de façon moins marquée.

 

Je laisse le podomètre sur les taries.

D’abord par sécurité, car qui dit « podomètre ou collier d’ailleurs » dit « identification à l’entrée de la salle de traite ». De cette façon, si une tarie se retrouve sur le quai par erreur, l’ordinateur la reconnaît et bloque la pose du faisceau.

"Il ne faut pas oublier que l’on parle, ici, de grands troupeaux, avec des trayeurs qui ne peuvent pas connaître toutes les vaches et qui ne sont pas toujours très attentifs non plus. Tout ce qui peut contribuer à limiter le risque « inhibiteur » est un atout" précise Yossi Brami. L’autre raison de laisser le podomètre aux taries est de bénéficier d’informations utiles, car les nouvelles générations de podomètres sauront détecter le vêlage, un stress ou une baisse de forme.

 

L’analyse du temps de repos est une donnée intéressante.

Lorsque les bonnes conditions sont réunies, par exemple logette bien réglée ou litière propre, une vache demeure au moins douze heures par jour en position couchée. "À ce propos, je me suis rendu compte que le temps de repos diminue sensiblement lorsque la vache est en suboestrus. Son activité n’étant pas supérieure à la moyenne, le podomètre ne détecte rien de flagrant à ce niveau. L’oeil de l’éleveur non plus." En revanche, le podomètre a bien enregistré qu’elle s’est moins reposée et le logiciel en déduit qu’il y a des chances qu’elle soit en chaleur quand même.

 

Une vache se repose moins si elle est stressée.

"Pour l’anecdote, sur une exploitation que je visitais, j’ai remarqué que c’est au mois de janvier que les vaches se reposaient le plus longtemps dans ce troupeau. Puis, dès le mois avril, leurs temps de repos diminuaient beaucoup. Et, d’une année sur l’autre, les podomètres enregistraient le même phénomène… Avec l’éleveur, nous étions un peu perplexes. C’est alors qu’en juxtaposant les courbes « temps de repos » et « production laitière », nous nous sommes rendu compte que les deux chutaient de la même manière et au même moment : à partir du mois d’avril, les vaches baissaient en lait de manière significative aussi! L’explication ? Nous en avons déduit que le troupeau subissait du stress thermique plus tôt que prévu (ce troupeau se situe dans une région très chaude d’Israël)." raconte Yossi Brami. Sous l’effet du chaud, on le sait, les vaches ont tendance à rester debout plus longtemps, immobiles, certainement pour moins produire de chaleur corporelle et mieux l’évacuer. Le podomètre l’avait détecté. Le conseil a été simple: « démarrer les douches à vaches rafraîchissantes dès le mois d’avril, sans attendre mai ».

 

Le dernier point que je voulais aborder avec vous est la fréquence de consultation des données…

Pour regarder la liste des vaches détectées en chaleur, l’éleveur doit-il s’asseoir une ou deux fois par jour, devant son ordinateur ? Je dirais simplement: tout dépend du nombre de traites chez vous et de leurs horaires (les données étant réactualisées à l’entrée sur le quai) et tout dépend de l’inséminateur aussi. S’il n’intervient que le matin, consultez les activités une fois par jour. S’il a la possibilité de revenir en fin d’après-midi, regardez les données une deuxième fois.

Dans tous les cas, n’attendez pas pour faire inséminer. Un pic d’activité qui s’affiche à l’écran traduit une situation qui a déjà probablement évolué depuis quelques heures… C’est le moment d’appeler l’inséminateur.

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