Le rapport établi par un comité d’experts à la demande de l’Anses affirme par ailleurs que si le virus SARS-CoV-2 semble effectivement avoir pour source initiale un animal (probablement d’une espèce de chauve-souris avec ou sans intervention d’un hôte intermédiaire), au vu des informations disponibles, le passage du SARS-CoV-2 de l’être humain vers une autre espèce animale semble actuellement peu probable.
Le virus SARS-CoV-2 se lie à un récepteur cellulaire spécifique, qui constitue sa porte d’entrée dans les cellules. Même si ce récepteur est identifié chez des espèces animales domestiques et semble capable d’interagir avec le virus humain, et que les études à ce sujet doivent être approfondies, les experts rappellent que la présence du récepteur n’est pas une condition suffisante pour permettre l’infection de ces animaux. En effet, le virus n’utilise pas seulement le récepteur, mais aussi d’autres éléments de la cellule qui lui permettent de se répliquer.
Si le génome du virus a été détecté dans les cavités nasales et orales d’un chien au contact d’un patient infecté à Hong Kong, la détection du génome n’est pas une preuve suffisante pour conclure à une infection de l’animal. Une contamination passive n’est pas à exclure, notamment du fait de la survie possible du virus sur une muqueuse humide sans nécessairement s’y répliquer. Au vu de ces éléments, les experts soulignent la nécessité d’investiguer de façon plus approfondie ce cas en réalisant des analyses supplémentaires, et de poursuivre la communication des résultats au fur et à mesure de leur réalisation.