Cétose et hypocalcémie. La cause de 25 % des futures réformes

La plupart des problèmes métaboliques de la vache laitière surviennent au cours des deux premières semaines de lactation. Il s’avère que 25 % des futures réformes sont désignés au cours des 60 premiers jours de lactation.

Quatre jours après le vêlage, la glande mammaire a augmenté de trois fois la demande de glucose, de deux fois la demande d'acides aminés et trois fois la demande en acides gras par rapport au besoin de l’utérus à 250 jours de gestation. L'inadéquation entre l'apport et la demande de nutriments génère un bilan énergétique négatif pendant plusieurs semaines après le vêlage.

Cétose. Prévalence de 21 % en Ontario
Des chercheurs canadiens ont publié dans le Journal of Dairy Science les résultats d'une étude observationnelle de 3042 troupeaux ontariens pour estimer les facteurs de risque de cétose chez les vaches laitières. La cétose a été définie sur base de la mesure du β-hydroxybutyrate dans le lait. Si le résultat est supérieur à 0,15 millimole par litre de lait dans les 30 premiers jours de lactation, la vache est alors en cétose. La prévalence globale de la cétose dans les troupeaux de l'Ontario était de 21%. 
Les chercheurs ont ainsi noté les facteurs de risques suivants :
- Race: les jerseys ont 1,46 fois plus de chances de succomber à un cas de cétose que les holsteins. 
- Nombre de lactations: un long intervalle vêlage-vêlage, une longue durée de tarissement pour les animaux multipares, un âge avancé au premier vêlage pour les primipares ont augmenté les chances de cétose au vêlage.
- Rendement en matières grasses laitières: Les vaches ayant produit plus d’1,2 kg de matière grasse par jour lors de la lactation précédente étaient associées à une diminution des chances de cétose dans la lactation actuelle.

Hypocalcémie subclinique. Concerne 66 % des vaches en troisième lactation
Des chercheurs de l'Université Cornell ont estimé les facteurs de risque associés à l'hypocalcémie subclinique  en menant une étude incluant 301 animaux. L'hypocalcémie subclinique a été définie sur base de la concentration de calcium ≤ 2,1 mmol / L dans le sang prélevé dans les quatre heures suivant le vêlage. La prévalence globale de l’hypocalcémie subclinique au vêlage était respectivement de 2%, 40% et 66% pour les premières, deuxièmes et troisièmes lactations ou plus. 
Il s’avère que les facteurs suivants étaient à l’origine de l’hypocalcémie subclinique :
- Nombre de lactations: les vaches en troisième lactation ou plus étaient 70% plus susceptibles d'avoir une hypocalcémie subclinique que les vaches de deuxième lactation.
- Le niveau de calcium en prépa-vêlage dans le cas d’une ration non acidifiée : les vaches multipares avec un taux de calcium dans le sang ≤ 2,4 mmol / L au cours de la période prépa-vêlage étaient 40% plus susceptibles d'avoir une hypocalcémie subclinique à la mise bas que les vaches avec des concentrations en calcium > 2,4 mmol / L.

Fait intéressant, la concentration plasmatique de magnésium prépartum n'était pas associée à l’hypocalcémie au vêlage. Reste à savoir si l’influence des chlorures ... De plus, les auteurs ont découvert que les vaches en hypocalcémie subclinique au vêlage avaient un risque accru (3,2 fois) de conserver leur statut hypocalcémique au moins les deux premiers jours suivant le vêlage.

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