Au Gaec de la Pifferie, le risque mycotoxines anticipé

12 décembre 2020 - Béatrice COLLEU

« Cette année, j’ai constaté sur le secteur des problèmes liés aux mycotoxines. Le maïs a subi du stress cet été. De plus, chez Jérôme et Jacqueline Beaudouin, il n’y a pas de labour. On sait que la pratique est plus à risque », explique Céline Tardif, conseillère Agrial qui suit le troupeau.

Avec les éleveurs, elle décide de réaliser d'emblée une analyse mycotoxine sur le maïs début octobre. De fortes teneurs en DON (2063 µg/kg) et zéaralénone (387 µg/kg) ont été mises en évidences. Le zéaralénone est notamment connu pour des effets néfastes sur la repro. « Il a donc été préconisé d’incorporer dans la ration un inactivateur* de mycotoxines. Il permet de détoxifier l’organisme et de bien contrôler ce problème. Il intègre de l’argile, des parois de levures et d'algues. Avec une phase d’attaque au début et en soutien ensuite sur toute la phase d’utilisation du maïs. Cela a un coût : 40 cts/VL/jour en phase d’attaque. 5 cts/VL/Jour ensuite. »

Jérôme Beaudouin valide l’investissement : « Il y a deux ans, on avait eu des problèmes avec les mycotoxines. Ça patinait en lait et on a eu des problèmes de repro. Il vaut mieux agir en amont ». Il réalise également une cure de vinaigre de cidre en fin d'été pour détoxifier le foie.  « La production de lait s’est maintenue à 28-29 kg par vache avec l’utilisation du nouveau maïs », constate l’éleveur.

*VertuCapt chez Agrial ici.

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