A l’occasion d’une conférence de presse, l’Association des Producteurs de Lait des Fromageries BEL (APBO), l’APBO a fait le point sur sa démarche collective, « Mon Bon Lait Bien Produit » ou « Mon BB Lait » qui repose sur deux principes fondateurs : une meilleure valorisation du travail de l’éleveur et l’écoute attentive des attentes sociétales. Avec trois piliers fondamentaux : une juste rémunération, une alimentation sans OGM des vaches laitières certifiée Vlog et le développement du pâturage. « Le déploiement d’une stratégie bas carbone allait de soi », explique Frédéric Dorilleau. Mais avec la volonté de reprendre en main les données saisies par les adhérents.
La Ferme Laitière Bas Carbone
C’est ainsi que l’ABPO a rejoint la démarche « La Ferme Laitière Bas Carbone ». « Le consommateur attend que nous ayons une stratégie responsable pour une production respectueuse de l’environnement. Pour nous, elle passe par une approche collective et l’anticipation de la réglementation et de la future PAC ». L’APBO a négocié avec le groupe BEL pour que cette démarche soit prise en compte. Elle passe par un prix de base jugé au minimum rémunérateur pour les producteurs. Prix de base fixé sur l’année civile, et de 350 € pour 2021.
440 exploitations laitières, soit 57 % des adhérents se sont engagés dans la démarche « La Ferme Laitière Bas Carbone ». Ce sera la totalité d’ici 2023. Parmi eux, 254 éleveurs ont déjà suivi la formation initiale à CAP’2ER qui est l’outil d’évaluation de l’impact environnemental d’un élevage de ruminants et un appui technique pour identifier les marges de progrès et les actions à mettre en place. Un nouvel audit est réalisé cinq années après ce premier CAP’2ER. Cette action collective est menée par un comité de pilotage auquel contribue les Fromageries BEL. « L’impact environnemental d’un élevage est un enjeu majeur sociétal et économique qui intéresse toute la filière laitière ».
Une réduction des émissions GES
Entre la campagne 2017-2018, avant la mise en place de cette démarche, et la campagne 2019-2020, « les adhérents de l’APBO ont réduit de près de 30 % les quantités de soja utilisées et relocalisé ainsi une partie de leurs approvisionnements », détaille Frédéric Dorilleau. « Cela représente l’équivalent de 5 843 t de CO2 ».
Seul bémol soulevé par Frédéric Dorilleau : « nous souhaiterions que nos investissements dans ces démarches soit mieux valorisés par le marketing de la laiterie ». C’est pourquoi l’APBO a repris en main une partie de sa communication via les réseaux sociaux, entre autres…
L’APBO est une Organisation de Producteurs agréée en 2012. Elle concerne 765 points de collecte pour 1 500 producteurs associés. Elle représente un volume de 400 millions de litres de lait. « 100 % des exploitations sont certifiées non OGM et 98 % de nos adhérents ont souscrit au label Vaches au pâturage », précise Frédéric Dorilleau, l’un des vice-présidents.