Certains germes sont plutôt liés à l’animal (Streptococcus agalactiae, Staphylococcus aureus et Staphylococcus chromogenes) et d’autres sont plutôt liés à l’environnement comme Escherichia coli, Streptococcus uberis et Staphylococcus simulans et xylosus.
La recherche bactériologique peut fournir encore d’autres informations. Vous pouvez notamment comparer l’incidence des mammites dans votre élevage par rapport à la norme de 3 % de cas de mammite cliniques par mois ou 36 % par an. Cette recherche bactériologique pour chaque mammite vous offrira une image des pathogènes les plus fréquents de votre élevage. Ainsi, il sera possible d’établir un schéma de traitement adapté et également choisir le tube de tarissement le plus approprié.
Le fait qu’il s’agisse surtout de génisses ou de vaches vous indiquera si l’hygiène des génisses ou des vaches est à revoir. D’ailleurs, les mammites qui se déclarent les 100 premiers jours après vêlage trouvent souvent leur origine pendant le tarissement.
Pour identifier le germe, deux types d’analyses peuvent être réalisées en laboratoire
- L’examen bactériologique : Mise en culture et antibiogramme. Le désavantage est que cela prend du temps.
- PCR : Cette technique plus rapide détecte l’ADN de différentes bactéries, mais elle ne fait pas la différence entre des germes vivants ou morts. Cependant, elle détermine si les bactéries possèdent le gène de la bêta-lactamase (résistante à cette famille d’antibiotique).
Des tests à la ferme peuvent également être réalisés :
- CMT pour identifier des mammites subcliniques par le taux cellulaire.
- Test Pétrifilm pour identifier si le germe est à Gram positif ou négatif après incubation.
- VetoRapid (environ 10 €/test). Après 24 heures, il révèle les agents pathogènes. Soit c’est une mammite Gram négatif, un staphycoloque ou un streptocoque.
- Speed Mam Color détermine le profil de sensibilité des germes présents dans l'échantillon pour 14 molécules ou associations de molécules antibiotiques. Après 24 heures d’incubation, il est possible d’identifier les résistances à certains antibiotiques. Après 48 heures, il sera possible d'identifier les bactéries en cause.